Le calendrier de la charmeresse
Au fil des saisons, découvrez notre quotidien de vignerons passionnés.
Soins viticoles
AUTOMNE - HIVER
Labours d'hiver
Après le rush des vendanges, la vigne entre en repos. C'est le moment des labours d'hiver.
Grâce à la charrue, les ceps sont "chaussés" en retournant de la terre à leur base. Les souches sont
alors protégées des rigueurs du froid hivernal. L'écoulement des eaux de ruissellement est favorisé.
Apport de compost
C'est le bon moment pour épandre du compost (certifié bio), qui est un engrais organique.
Ce compost est le résultat d'une "fermentation" de matière organique brute et est donc
plus facilement assimilable par le sol. Le compost aide à maintenir une vie intense dans le sol,
garantie de sa fertilité.
Taille sèche
Une bonne forme physique est indispensable pour pratiquer la taille d'hiver dite "taille sèche".
C'est le grand travail de l'hiver. Cette action déterminera pour une grande part la quantité
(donc la qualité) des raisins à venir. Les souches prennent un aspect très strict. Elles ne gardent
de leurs longs sarments quelques centimètres de bois à fruits. C'est une taille courte, car seuls
6 à 8 bourgeons sont laissés par cep.
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PRINTEMPS
Labours de printemps
On se réveille ! La vigne sort de sa torpeur. Et nous sortons le tracteur ! Le "décavaillonnage"
commence. Le cavaillon (la bande de terre laissée sur les souches l'hiver) est ramené au milieu des
rangs de vigne. Peu après, un passage avec une charrue munie d'un rouleau remet à plat le sol
mais sans tassement excessif.
Outre le désherbage mécanique, ces labours de printemps permettent une circulation d'air et d'eau,
favorable à la vie du sol. Ces passages mécaniques "forcent" aussi les racines de la vigne à se
développer en profondeur.
Ebourgeonnage
Pour que la souche ne fatigue pas, les gourmands (bourgeons spontanés poussant en dehors
des bois fructifères laissés à la taille) sont éliminés.
Traitements Minéraux
Non systématiques, ce sont des traitements néanmoins indispensables pour contenir les
maladies de la vigne que sont le mildiou et l'oïdium. Cuivre et soufre sont ces éléments
minéraux qui empêchent la prolifération de ces champignons. Utilisés avec parcimonie,
ces applications sont uniquement préventives et décidées en fonction de la météorologie.
Relevages
Après une pousse suffisante, les rameaux de la vigne sont coincés entre des fils de fer verticalement.
Les relevages assurent une meilleure circulation d'air ainsi qu'une bonne exposition au soleil de la végétation.
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ÉTÉ
Rognage
Notre liane, attirée vers le ciel, commence à être trop exubérante. Il est temps de la rogner (couper ce
qui dépasse comme dans une haie). La plante pourra alors diriger sa sève vers le développement
fructifère plutôt que foliaire.
Vendanges en vert
Chaque cep réagit différemment. Malgré une taille courte, il arrive que quelques ceps portent trop de
grappes. Dans ce cas, nous enlevons des raisins verts pour ne garder qu'un maximum de 8 à 10 grappes.
Effeuillage
Effectué après les grosses chaleurs d'été, cette opération permet aux fruits d'être bien exposés au vent et
au soleil. C'est un petit plus pour le mûrissement des baies.
Récolte et pressurage
Vendanges
Après un suivi de maturité parcellaire, les vendanges se déroulent de fin septembre à fin octobre, rarement en novembre.
La récolte est manuelle et s'effectue par tries successives. Nous sommes trois à couper. Nous sélectionnons, passage après passage, les grappes qui constituent les différentes cuvées de notre gamme.
Lorsque le jus paraît
Après quelques heures de récolte, la vendange est apportée en comporte de 40 Kg au pressoir. Le raisin est alors lentement pressé une première fois. Il sera ensuite "rebêché" plusieurs fois jusqu'à obtenir un désséchement total des grappes.
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Soins vinicoles
VINIFICATION
Repos du jus recueilli
Une fois les raisins pressés, le jus est logé en cuve inox en chambre froide. Durant 24 à 30 heures, les bourbes (particules lourdes végétales issues du pressurage) se déposent au fond de cette cuve.
Le pressoir vertical ancien ne produit que peu de bourbes et cette clarification avant fermentation en est facilitée.
Entonnage
A l'aide d'une pompe et de tuyaux, le jus est transféré dans des fûts en chêne. Au Domaine, les fûts ne sont pas neufs. Leur âge varie d'un an et demi à six ans. Nous ne recherchons pas l'apport boisé dans nos vins mais une oxygénation ménagée.
Fermentation alcoolique
C'est alors qu'après quelques dizaines d'heures, la fermentation alcoolique démarre. Ce sont les levures indigènes qui sont à l'origine de cette fermentation spontanée. Pour que cette transformation
capitale du jus de raisin en vin se passe sous les meilleurs auspices, notre cave est climatisée.Ce qui permet une température de fermentation basse et constante. Un bâtonnage (remise en suspension des lies fines de fermentation à l'aide d'un bâton) en fin de fermentation alcoolique maintient l'activité levurienne et aide à aller au bout de ce processus.
ÉLEVAGE
Après la fermentation
Allez, une petite pause. Le vin se repose maintenant quelques mois, jusqu'au début du printemps. A partir de cette période, l'ouillage (maintenir les fûts bien pleins) est très suivi.
Perte naturelle d'acidité
Dehors, les premiers signes du renouveau printanier pointent le bout du nez.En cave, c'est un moment propice pour que s'opère la fermentation malolactique. Le vin va transformer l'un de ses nombreux acides, l'acide malique, en acide lactique, moins puissant. Le vin gagnera en rondeur et sera stable biologiquement.
Encore un peu de patience
Notre vin chemine à son rythme alors que la mise en bouteilles se profile. Avant cela, une période de calme dans la fraîcheur de la cave lui permettra de se parfaire et de passer sans encombre l'été et ses chaudes températures.
Mise en bouteilles
Quand on parle de mise en bouteilles, le vin élevé avec patience ravira bientôt le palais de nos amateurs(rices) ! Avant, les vins doivent être filtrés pour une parfaite stabilité en bouteille.
La mise s'effectue par l'intermédiaire d'un embouteilleur spécialisé. Il dispose d'un matériel haut de gamme qui respecte le vin et ne le dénature pas.

Et les sulfites ?
Possibilité mais pas d'obligation. L'ajout de sulfite (seul ajout toléré dans nos cuvées) dans le vin n'interviendra, si besoin, qu'au moment de la mise en bouteilles. Avant cela, nous pratiquons différents tests de résistance à l'air et au froid de nos vins. En fonction de la réponse des différentes cuvées à ces tests, la décision est prise de sulfiter ou non. Si le sulfitage s'avère nécessaire, il sera faible par rapport aux doses « légales ».